APPEL A TOUTES ET TOUS POUR UN 14 JUILLET DE LUTTES

Il est temps de redonner un sens à l’anniversaire de ce soulèvement populaire transformé aujourd’hui en démonstration militaire au service des marchands de canons, qui n’a rien à envier au vieux défilé du 1er Mai sur la Place rouge.

La révolution industrielle a délocalisé des populations entières des campagnes vers les villes, puis provoqué de vastes migrations ouvrières. Les anciens vassaux qui asservissaient le peuple dans les champs, se sont reconvertis pour l’asservir dans les usines.
Le peuple n’a pas été dupe. Les ouvriers se sont organisés, crée les syndicats, se sont battus et ont mené des grèves jusqu’à l’obtention de nouveaux acquis sociaux.

Les conquêtes des droits du travail, à la santé, à l’éducation, à vivre dignement ont toutes été acquises par la lutte et non par les urnes !

Depuis plus de vingt ans, les gouvernements successifs rognent nos acquis au profit du capital., au nom du libéralisme, ils s’en sont pris aux droits des travailleurs, aux retraites, aux allocations chômage, aux aides au logement, à l’éducation, à la santé, et ont développé la précarité… Et ce dans un déni total de toute démocratie, à coup de 49.3, et d’ordonnances.

Comme si chaque gouvernement se devait d’apporter une entaille de plus dans nos droits.

Emmanuel Macron, Président des riches, au service des premiers de cordée monarque autoritaire et hypocrite se fait un point d’honneur à parachever cette tâche en voulant faire encore mieux que Thatcher et Reagan en leur temps.

Le dogme de rentabilité financière, est par sa logique toujours au profit du capital, au détriment du plus grand nombre et de tous les biens communs.

Ce capital, tel un vampire sans cesse assoiffé d’argent, non seulement s’en prend à nos droits et nos richesses mais n’hésite pas à détruire la planète et notre environnement.

Quand des hommes et des femmes se sont levés pour dire « STOP » (contre la loi travail, Nuit Debout, Gilets Jaunes, retraites, personnels de la santé, de
l’éducation…), la seule réponse de l’État fut une sévère répression policière avec une totale impunité pour leurs bavures: utilisation de gaz interdits dans tous les autres pays occidentaux, interpellations violentes, tirs de flash-ball dans les yeux…

Et pour le ministre de l’Intérieur et certains préfets, empêcher la libre expression et la libre circulation de ceux ou celles qui ne répondent pas à leurs critères d’obéissance et de soumission est devenue la norme.

Les règles de démocratie doivent s’appliquer pour tous et pas être
cantonnées aux diktats du gouvernement et de sa milice policière.

LA RÉPONSE DU POUVOIR A LA CRISE DU COVID:
LA CONTINUITÉ SANS CHANGEMENT

La pandémie, a mis au grand jour l’état de délabrement de l’Hôpital Public, dénoncé depuis plusieurs années par l’ensemble des personnels soignants en lutte continue pour la reconnaissance de leur travail et contre la casse du système de soins.
La seule réponse du pouvoir aura été de proposer des bravos aux fenêtres et d’offrir une médaille aux personnels soignants.

C’est du mépris à l’égard de celles et ceux qui il y a un an encore étaient traités de fainéants et d’assistés, à qui on a tout pris pour donner aux premiers de cordée bien aux chauds dans leurs châteaux pendant que de nombreux travailleurs se démenaient en première ligne face à un ennemi invisible.

Malgré des appels à plus jamais ça, et des analyses de tout horizon montrant la faillite du système néolibéral le Président tel un autiste garde le cap :

Le nouveau Premier Ministre J. CASTEX n’est autre que l’un des pères de la réforme à la tarification du système de santé, responsable du désastre sanitaire actuel !

Inutile de compter sur lui pour une réforme sociale du système hospitalier!
Profitant de l’asséchement des caisses de retraites discrètement orchestré ces dernières semaines au nom de la solidarité, à peine nommé, il déclare que sa priorité sera de mener à terme la réforme des retraites.
Par la poursuite du ruissellement des subsides de l’état aux multinationales, les actionnaires continueront à s’enrichir alors que licenciements et délocalisations vont s’amplifier avec la bénédiction d’un État qui ne sait que soutenir les riches.
Les attaques et les coûts de butoirs contre les 35h pour travailler toujours plus et gagner toujours moins, sont déjà à l’ordre du jour.

Il est temps de relever la tête, d’appeler les travailleurs du public et du privé à s’organiser, comme durant le confinement sur le terrain de la santé.

Refaisons du 14 juillet, un jour de combat,
où le peuple réclame ses droits,
où les travailleurs unis ne se laissent plus marcher sur les pieds,
où les parades militaires n’ont pas leur place,
où les hypocrites de politiciens déconnectés de la vie de tous les jours font mieux de se taire.